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ACTUS
« Les habitants seront consultés pour faire part de leur ressenti ou de leurs propositions. »
BIODÉCHETS
DU NOUVEAU DANS NOS POUBELLES
Moins gaspiller, mieux recycler et réduire au strict minimum la quantité de déchets résiduels : pour atteindre ces objectifs, inscrits dans la Loi de Transition Énergétique, de nouvelles pratiques vont progressivement s’installer dans notre quotidien.
Aujourd’hui, chaque foyer a deux poubelles à sa disposition : une pour les sacs noirs et une pour les emballages recyclables. En 2023, le domaine du recyclable va s’étendre à tous les emballages en plastique et polystyrène.
Le sac noir va donc diminuer, étant débarrassé des pots de yaourt, blisters et autres barquettes. L’idée est de le faire maigrir encore plus, en mettant à part les biodéchets : épluchures, reliefs de repas, aliments périmés... ces matières, on le sait, sont parfaites pour alimenter un composteur. Mais tout le monde n’ayant pas la possibilité de composter, un nouveau circuit est à l’étude pour collecter ces déchets alimentaires et les utiliser pour la fabrication de biométhane.
Lagarrigue et Valdurenque expérimentent
la poubelle orange
Depuis le mois de février, les habitants de Lagarrigue et de Valdurenque se sont vus remettre des sacs de couleur orange, dans lesquels ils peuvent mettre tous les biodéchets. Ces sacs sont ensuite collectés avec les sacs noirs. À l’arrivée à l’usine de valorisation de Trifyl, les sacs noirs et orange sont séparés et orientés vers des circuits différents.
Après quelques semaines de test, les premières retombées s’avèrent positives. Sur les 1 200 foyers concernés, beaucoup ont joué le jeu. Une fois l’habitude prise, en cuisinant ou en débarrassant la table, la contrainte est légère. Et c’est même une satisfaction, pour ceux qui ne peuvent pas composter, de pouvoir à leur tour participer à une meilleure utilisation des déchets. La phase de test va durer deux mois et permettra de voir si des améliorations doivent être apportées. Les habitants seront consultés pour faire part de leur ressenti ou de leurs propositions. La généralisation de ce processus est envisagée en 2024, pour accompagner la mise en place de la nouvelle usine de traitement de Trifyl.
UN ENJEU ÉCOLOGIQUE ET FINANCIER
La gestion des déchets a pris une part croissante dans la fiscalité locale. Une trajectoire appelée à se poursuivre au cours des prochaines années, face aux exigences de la Loi de Transition Énergétique. L’enjeu est donc de diminuer au maximum la part des déchets non valorisables, celle qui est le plus lourdement taxée. Mieux trier, c’est mieux valoriser. C’est aussi, à l’échelle de chaque foyer, prendre conscience de sa production de déchets, de ses habitudes de consommation, et se souvenir que le déchet le moins onéreux à traiter est celui que l’on ne produit pas !
PÔLESSUD N°65/ 4